Créer un CSEC emp Bad

Le CSE est l’instance unique de représentation du personnel composée de l’employeur, d’une délégation élue du personnel comportant un nombre de membres fixé en fonction de l’effectif de l’entreprise et des délégués syndicaux de l’entreprise.

Le Code du travail rend obligatoire d’en créer un pour toutes les entreprises d’au moins 11 salariés ETP. Pour les entreprises de moins de 50, les prérogatives légales du CSE sont celles qu’avaient auparavant les délégués du personnel alors qu’à partir de 50 ce sont celles qu’avaient les CE plus celles des délégués du personnel et celles du CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail).

Dans son titre III, la CCNEAC améliorait le droit sur les points suivants :

  • en rendant l’élection de représentant du personnel dès que l’effectif atteint 5 ETP avec au moins un CDI ;
  • en donnant aux délégués du personnel la quasi totalité des prérogatives des anciens CE ;
  • en créant, dès 11 ETP, un CSE Conventionnel (CSEC) aux prérogatives étendues.

La CCNEAC, à l’article III.2.2, définit ce CSEC obligatoire lorsque l’effectif ETP de l’entreprise est compris entre au moins 11 et moins de 50. Le CSEC ainsi créé a quasiment les mêmes prérogatives que les CSE des entreprises dont l’effectif ETP est d’au moins 50 salariés.

Dans les entreprises d’au moins 11 salariés ETP, l’absence d’élus au CSEC ou l’absence de CSEC jugé conforme par le FNAS (notamment l’absence de personnalité civile ou le non respect de la CCNEAC) aura des conséquences sur les prises en charge de loisirs par le FNAS.
Elles seront limitées par un plafond réduit de moitié sur la grille dite « Carence ».
Les prises en charge de séjours ne sont pas affectées.

Le CSEC ainsi créé a quasiment les mêmes prérogatives que les CSE de droit public, ceux des entreprises d’au moins 50 ETP.

Il est cependant privé de subvention de fonctionnement et il faut donc prévoir, dans l’accord sur son fonctionnement, les modalités de prise en charge par l’employeur.

Compte tenu de l’extension de la loi, un accord d’entreprise sur son fonctionnement doit être signé pour valider l’extension des prérogatives légales.

Deux points importants sur la gestion du CSEC :

  • Le CSEC, doté de la personnalité civile, ouvre et gère directement son propre compte bancaire. Ce sont les élus, trésorier et secrétaire, qui sont les seuls porteurs de la signature.
    C’est le CSEC qui est titulaire de son compte et non l’entreprise.
  • En accord avec la jurisprudence basée sur l’article L2315-32 du Code du travail, il ne peut voter aucune des résolutions portant sur la gestion des activités sociales et culturelles.
    C’est la Cour de Cassation (bulletin du 25 janvier 1995 92-16.778) qui a tranché ce point :
    « ce vote constituant une consultation des membres élus du comité, en tant que délégation du personnel ».
    Comme « Le président du comité social et économique ne participe pas au vote lorsqu’il consulte les membres élus du comité en tant que délégation du personnel. »
    (Article L2315-32 du Code du travail).

Les partenaires sociaux sont en cours de négociation d’un modèle d’accord qui sera annexé à la CCNEAC.
Dans l’attente de la conclusion de ces négociations, vous pouvez télécharger ce projet de modèle.

L’équipe du FNAS peut vous apporter de l’aide si nécessaire.

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